Suisse-ONU : La Présidente de la Confédération appelle à protéger la liberté de presse dans le monde

La Cheffe du DETEC, Mme Somonnetta Sommaruga. Photo: TV5MONDE

La Présidente de la Confédération, Mme Simonetta Sommaruga, a appelé mardi 1er septembre 2020, à protéger la liberté de la presse, estimant  que cela permettrait de protéger aussi la société.

Elle présidait à Genève, avec la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Mme Michelle Bachelet, une journée sur la liberté de la presse et la liberté d’expression, intitulée «Journalists at risk – Let’s protect media freedom!», à laquelle participaient des journalistes. Cette manifestation a eu lieu en prélude de la 75e assemblée de l’Assemblée générale des Nations-Unies. Celle-ci aura lieu dans la deuxième quinzaine de septembre, sous une forme virtuelle, en raison de la pandémie Covid- 19.

Pour la Présidente de la Confédération, une démocratie se mesure à la façon dont elle traite ses journalistes, ses dessinateurs, ses reporters, ses photographes de presse. «Or, aujourd’hui, de plus en plus, la peur empoisonne le travail des journalistes dans le monde», a-t-elle déploré.

HOMICIDES IMPUNIS

« Une démocratie se mesure à la façon dont elle traite ses journalistes, ses dessinateurs, ses reporters, ses photographes de presse », a souligné Mme Sommaruga, pour laquelle «les régimes autoritaires se montrent de plus en plus répressifs envers les médias indépendants».

Selon elle, « quand les journalistes sont en danger, c’est toute une société qui finit par trembler pour sa liberté (…) Quand les journalistes sont jetés en prison, c’est une aspiration à la démocratie qu’on étouffe ». « 90% des homicides de journalistes restent impunis », a encore regretté la Présidente suisse.

De son côté, Mme Bachelet  rappelé que « les journalistes du monde entier sont confrontés à la censure, à la surveillance, à la répression, à l’intimidation et aux agressions physiques ». Les responsables de ces attaques ?, s’est-elle interrogée, sont : « le crime organisé, des groupes armés ou d’autres acteurs privés, y compris des entreprises. « Mais elles peuvent également être incitées ou tolérées par des représentants du gouvernement »,

Mme Bachelet a aussi ajouté que les crimes commis contre les journalistes, y compris les cas de meurtres, font souvent l’objet d’enquêtes et de poursuites inadéquates. « 90% des homicides de journalistes restent impunis ».

Ibc (avec ONU info)