Selon le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE), la Suisse suit de « très près les développements actuels » au Mali où, des militaires ont annoncé mardi 18 août, avoir renversé le régime du président Ibrahim Boubacar Keita, en place depuis 7 ans.
Elle « appelle au dialogue entre les parties, au respect des règles constitutionnelles et à la garantie de la démocratie et de l’état de droit en faveur de l’ensemble des Maliennes et des Maliens », souligne le DFAE sur son compte Twitter. « La Suisse se tient à disposition des parties avec son expertise dans le domaine de la paix », a conclu le Département fédéral.
Le Mali est un pays prioritaire de la coopération suisse, et la DDC (Direction du développement et de la coopération) y est présente depuis les grandes sécheresses des années 1970. Son aide a tout d’abord porté sur la protection de l’environnement, l’approvisionnement en eau et la santé. Elle s’est ensuite élargie à l’éducation, la décentralisation, la recherche et l’innovation, la promotion de la paix et de la sécurité humaine, etc…
MAINTIEN DE LA PAIX
En 2020, le budget de la DDC pour le Mali s’élève à 31 millions CHF (18,8 milliards de Francs CFA) dont 22 millions CHF (13,3 milliards de Francs CFA) pour la coopération sud, et 9 millions CHF (5,4 milliards de Francs CFA) pour l’aide humanitaire. A ces fonds s’ajoutent une autre enveloppe financière de 500’000 CHF (plus de 304 millions de Francs CFA) de la Division Sécurité humaine. Dans ce cadre, rappelle-t-on, la Suisse soutient l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye (EMPABB) de Bamako. Ouverte en 1999, cet institut est destiné à former les responsables civils et militaires africains aux opérations de soutien à la paix (OSP). En décembre 2019, la Suisse a envoyé un instructeur militaire à l‘EMPABB. A cette occasion, l’armée suisse avait entrepris une « phase pilote » de coopération avec le Mali.
La Suisse et le Mali entretiennent des relations diplomatiques depuis 1961, au lendemain de l’indépendance du Mali, en septembre 1960.
Ibc