Afrique : Le HCR appelle les Etats à renforcer la protection des personnes prises au piège

Camp de réfugiés au Sahel. Photo: HCR

Le Haut Commissariat des Nations-unies pour les réfugiés (HCR) a appelé à renforcer la protection des personnes prises au piège de la violence, résultant d’un regain d’actions militaires contre les groupes armés dans les régions du Sahel et du lac Tchad, en Afrique de l’Ouest et du centre.

Le 29 mars, date à laquelle les forces de sécurité du Niger, du Tchad, du Nigéria et du Cameroun ont lancé des opérations militaires dans des régions frontalières, contre les groupes armés responsables d’attaques des civils et des membres des forces de l’ordre de ces pays. Depuis cette date, des milliers de personnes fuient quotidiennement leurs foyers et leurs villages pour se réfugier dans des lieux plus sûrs.

Selon l’organisation, cela fait plusieurs années que les sous-régions du Sahel et du lac Tchad sont confrontées à des conflits armés et à la violence. La situation humanitaire y est « effroyable » et l’accès est limité. Quelque 3,8 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur de ces deux parties de l’Afrique, et 270’000 autres ont fui vers les pays voisins, en tant que réfugiés.

Le HCR rappelle aux gouvernements leurs obligations internationales et leurs engagements pris lors des dialogues régionaux de haut niveau l’année dernière à Abuja, au Nigeria, et à Bamako, au Mali. Les Etats avaient alors réitéré leur engagement de protéger les civils et d’éviter qu’ils ne deviennent des victimes, lors d’opérations anti-terroristes.

Le HCR est prêt à soutenir leurs efforts régionaux pour maintenir la nature civile et humanitaire de l’institution de l’asile et pour faciliter l’accès humanitaire. Il continue de travailler avec les autorités pour identifier des lieux sûrs afin de relocaliser les personnes déracinées.

Près de 50’000 personnes, dont des milliers de femmes, d’enfants et de personnes âgées, ont été déracinées dans la région cette année. La moitié d’entre elles (25’000)  l’a été depuis que l’armée tchadienne a lancé l’offensive « Colère de Boma » sur les rives du lac Tchad, à la fin mars, avec le soutien des militaires de pays voisins. Les autorités tchadiennes ont déclaré les départements du Fouli et de Kaya comme zone de guerre.

KL