Coronavirus : Vétérinaires sans frontières suisse rappelle l’invasion acridienne dans la Corne de l’Afrique

Nuées de criquets en Afrique de l'est.

Vétérinaires sans frontières Suisse (VSF) a attiré l’attention de la communauté internationale, préoccupée par le coronavirus, à tenir compte aussi de l’invasion « sans précédent » de criquets pèlerins dans la Grande Corne de l’Afrique.

Elle constitue « une menace supplémentaire » pour la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance dans la sous-région. Des populations de beaucoup de régions les plus touchées du Kenya, de la Somalie, de l’Éthiopie et de l’Ouganda sont déjà aux niveaux de « crise d’insécurité alimentaire », ayant souffert à la fois de la sécheresse et des inondations en 2019, a souligné l’organisation, dans un communiqué.

FONDS D’URGENCE

Selon le document, l’aperçu des besoins humanitaires 2020 pour la Somalie indique que 5,2 millions de personnes, soit 42% de la population, avaient déjà besoin d’une aide humanitaire, avant l’invasion acridienne. Des dégâts acridiens importants sur les cultures et les pâturages devraient maintenant se produire pendant la saison agricole de mars à mai, ce qui entrainerait une situation d’urgence pour 1,8 million de personnes supplémentaires. Cela comprendrait les déplacements forcés, la perte de bétail et l’augmentation des taux de malnutrition, entre autres impacts corollaires. Le manque de nourriture pour les humains et les animaux devrait durer jusqu’à la prochaine récolte, en novembre-décembre 2020.

Pour VSF suisse, alors que le monde se mobilise pour répondre à COVID-19, les efforts visant à répondre aux besoins actuels liés aux criquets ne doivent pas être sapés. Il est essentiel que les réponses à la fois pour contrôler la propagation des criquets pèlerins et pour protéger les actifs et les moyens de subsistance dans la Corne de l’Afrique soient bien coordonnées. Il est également vital que la lutte antiacridienne commence maintenant et que des fonds soient débloqués d’urgence pour permettre aux communautés affectées de faire face à la perte potentielle de cultures et de pâturages et d’éviter de se déplacer, d’autant plus critique maintenant que la menace supplémentaire du COVID-19 se profile.

Ibc