La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a décidé de relever à 4’750 milliards (7,6 milliards CHF), le volume de ses investissements hebdomadaires dans les économies des 8 pays membre de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) pour contrer les effets du coronavirus (COVID 19).
La BCEAO est partenaire de la Suisse, dans le cadre d’une Stratégie régionale d’inclusion financière (SRIF) dans l’espace UEMOA.
La BCEAO est l’institut d’émission monétaire de l’UEMOA, un espace économique de 74 millions d’habitants, composé de 8 pays de l’Afrique de l’ouest : Bénin, Burkina Faso, Côte-d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, et Togo. Ils ont une monnaie commune : le Francs CFA (Communauté financière africaine) liée à l’Euro par une parité fixe : 1 Euro= 655,96 FCFA).
Le financement annoncé sera mis à la disposition des banques implantes dans la zone, afin de leur permettre de maintenir et d’accroître le financement des économies locales. A travers cette décision qui fait partie d’une série de 8 mesures, la BCEAO exprime sa détermination à aider les pays à affronter « les effets néfastes » de la pandémie du COVID-19 sur leurs économies.
Dans un communiqué, la Banque a rappelé que depuis le début de l’année, le monde fait face à une « grave crise sanitaire », marquée par la propagation rapide de la pandémie du Covid-19. Cette pandémie engendre de nombreuses pertes en vies humaines. Elle a de graves conséquences sur l’activité économique et financière mondiale. La Banque Centrale suit avec la « plus grande attention » l’évolution de la pandémie, et son éventuel impact négatif sur le système bancaire et le financement de l’activité économique dans l’Union », indique-t-elle dans un communiqué.
Comme autres décisions, elle va aussi « élargir le champ » des mécanismes à la disposition des banques, afin d’accéder au refinancement de la Banque Centrale. Dans ce cadre, elle a pris l’initiative de faire la cotation de 1’700 entreprises privées dont les effets n’étaient pas acceptés auparavant dans son portefeuille. Cette action permettra aux banques de l’espace UEMOA d’accéder à des ressources complémentaires de 1’050 milliards de francs CFA (1,6 milliards CHF), et aux entreprises concernées de négocier et bénéficier de meilleures conditions pour leurs emprunts.
KL