L’Ambassadrice de Suisse en Côte-d’Ivoire, Mme Anne Lugon-Moulin, s’est déclarée « confiante » quant à la prochaine élection présidentielle dans son pays de résidence, prévue en octobre 2020.
Les précédentes élections présidentielles d’octobre 2000 et d’octobre 2010 ont été émaillées de violences meurtrières. Dans le premier cas, le Général Robert Guéi, un ex-chef d’Etat-major de l’armée, arrivé au pouvoir en décembre 1999 par un coup d’Etat, en a été chassé en octobre 2000, par les partisans de Laurent Gbagbo, son adversaire politique, qui l’affrontait au scrutin présidentiel. Ils l’ont accusé d’avoir manipulé les résultats du vote. Selon eux, l’élection a été remportée par leur candidat.
A son tour, Laurent Gbagbo a été délogé du Palais, plus de 10 ans après, suite à son refus de reconnaitre sa défaite face à Alassane Ouattara, donné vainqueur par la communauté internationale.
Au total, les troubles post-électorales en Côte-d’Ivoire durant plus d’une décennie, de décembre 1999 à avril 2011, ont fait plus de 5’000 morts et un nombre indéterminé de blessés, de disparus et de déplacés. Face à ces expériences, la communauté internationale s’inquiète et multiplie les initiatives auprès des acteurs politiques du pays, pour un scrutin présidentiel calme, sincère et régulier en 2020. C’est dans ce contexte que l’Ambassadrice Anne Lugon-Moulin,et ses homologue de Belgique, puis d’Espagne ont eu des entretiens successifs, jeudi 28 novembre, avec le président de la Commission électorale indépendante (CEI), M. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert.
Avant la Représentante de Berne à Abidjan, le responsable ivoirien avait reçu l’Ambassadeur de Belgique, M. Michael Wimmer, et plus tard, après elle, celui d’Espagne, M. Ricardo Lopez-Aranda Jagu.
Les discussions avec l’Ambassadrice Anne Lugon-Moulin ont porté sur « la feuille de route » de la CEI, la « chronologie et les enjeux » logistiques et technologiques de l’année électorale (2020). L’enregistrement des électeurs, et l’importance du respect des institutions ont également été abordés. « La CEI est une institution. Elle a un mandat qu’il faut respecter », a indiqué l’Ambassadrice, rappelant que dans le passé, la CEI a organisé des élections qui se sont « bien déroulées ».
Ibc