Réfugiés : Le Conseil norvégien des réfugiés appelle les pays donateurs à respecter leur engagement pour l’Ouganda

Camp de réfugiés en Ouganda. Photo: CNR

Le Conseil norvégien pour les réfugiés (CNR) appelle les pays donateurs à respecter leur engagement à l’égard de l’Ouganda dans la prise en charge des 1,2 millions de réfugiés dont les conditions de vie se détériorent dans les camps de réfugiés.

Le CNR est une organisation humanitaire internationale indépendante présente dans 34 pays dont 10 pays d’Afrique : Cameroun, République centrafricaine, Djibouti, République Démocratique du Congo, Erythrée, Ethiopie, Kenya, Libye, Mali, et Nigeria. La Suisse, à travers la DDC (Direction du développement et de la coopération) fait partie des donateurs du CNR.

Dans une déclaration parvenue à reflets Suisse-Afrique, elle a rappelé qu’en 2018, les donateurs s’étaient engagés à financer un programme de 220 millions de dollars pour aider l’Ouganda à faire face à l’afflux massif de réfugiés. L’Ouganda accueille plus de 1,2 million de réfugiés du Sud-Soudan, de la République démocratique du Congo, du Burundi, de la Somalie, du Rwanda, de l’Erythrée, du Soudan et de l’Ethiopie, soit 3,5% de la population totale du pays.

ETATS-UNIS ET EUROPE

Selon le CNR, seuls les Etats-Unis et à d’autres pays européens ont respecté leur engagement, en versant 40% (86 millions de dollars) des fonds promis l’année dernière.

« Les pays riches n’ont pas tenu leurs promesses de partage des responsabilités, dans la prise en charge et la gestion de la crise mondiale des réfugiés. Cela est plus évident encore en Ouganda », a déclaré Adam Bouloukos, directeur de pays pour le NRC dans ce pays. « La communauté internationale, qui néglige honteusement cette crise croissante des réfugiés, a réduit à néant l’aide qui sauve des vies », a-t-il souligné.

Le NRC travaille dans tout l’Ouganda pour s’assurer que les personnes fuyant la violence dans leurs pays d’origine, et les communautés d’accueil ougandaises aient accès à un abri sûr, à l’eau, à la nourriture, à l’éducation et à une assistance juridique. Mais à cause de l’insuffisance des financements, elle s’est vue contrainte de ses programmes eau, assainissement et abris.

Ibc