Eau : Collaboration entre le Sénégal et la Suisse pour le 9e Forum mondial de Dakar en 2021

Le Sénégal et la Suisse collaborent à la réussite du  9e Forum mondial de l’Eau (FME), prévu à Dakar en 2021. Dans ce cadre, ils ont signé récemment à Dakar, un protocole qui vise à accompagner et soutenir le Sénégal dans la préparation de forum.

Le FME est le plus grand événement international sur l’eau. Organisé tous les trois ans, il réunit des participants de tous les niveaux et domaines, dont des décideurs politiques, des institutions multilatérales, des universitaires, la société civile et le secteur privé. Il offre une plate-forme unique où la communauté de l’eau et les décideurs clés peuvent collaborer, et établir des plans d’action à long terme sur les défis de l’eau dans le monde.

Interrogé par « reflets Suisse-Afrique », M. Abdoulaye Sène, président du Comité préparatoire du Forum « Dakar 2021 » a précisé que dans ses grandes lignes, l’accord prévoit une collaboration entre Dakar et Berne, dans le cadre du processus de préparation et d’organisation du forum. Il définit la manière dont la Suisse va s’impliquer dans le groupe de travail,  et son appui au comité sénégalais et aux co-organisateurs, le Conseil mondial de l’eau et du Sénégal. Il prévoit, en outre, comment faire pour que la Suisse soit présente avec ses idées, ses initiatives, son expertise, ses exemples, pour inspirer le monde. L’aide suisse à la participation d’acteurs dont les moyens ne sont pas suffisants pour venir à Dakar, la présence suisse aux côtés du Sénégal et du conseil mondial pour assurer une réussite « historique » au forum sont aussi mentionnés.

L’accord évoque en plus, une initiative Sénégal-Suisse, en vue de la création à Dakar, d’ici 2021, d’un Pool de l’Eau, à l’exemple du Geneva Water Hub.

« Il y a tout une autre multitude de créneaux qui sont ouverts qui nous appartiendra, nous Sénégal et Suisse, d’utiliser pour que la coopération dans le domaine de l’eau entre les deux pays se développe et produise des résultats concrets, avec des impacts sur le quotidien des populations sénégalaises », a souligné M. Sène.

PAYS DE REFERENCE

Selon lui, le choix suisse par le Sénégal comme partenaire du 9e FME s’explique par le fait que l’Helvétie est un pays de « référence », en matière de gestion de l’eau. « Elle s’est très tôt engagée dans la prise en charge d’une esquisse Eau et Paix ». Elle a aussi toujours eu une approche particulière sur l’Eau, en estimant qu’elle pouvait être considérée non pas comme un facteur de division, de générateur de conflits, mais au contraire,  comme un facteur de dialogue et de coopération. « Donc un facteur de construction et de consolidation de la paix et de la sécurité à l’échelle mondial ».

« Comme la Suisse, le Sénégal est tout aussi engagé dans cette dynamique, à travers deux organisations sous-régionales de gestion de l’Eau », a encore dit M. Sène. Selon lui, il s’agit de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), et de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG). Le fleuve Sénégal est partagé par la Guinée (Conakry), le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. Quant au fleuve Gambie, il est partagé par La République de Gambie, la Guinée (Bissau), la Guinée (Conakry) et le Sénégal. A travers l’OMVS et l’OMVG, a relevé M. Abdoulaye Sène, le Sénégal veut rester « fidèle » à un principe : œuvrer avec l’ensemble des pays riverains de ses cours d’eau, afin de leur donner un « statut international partagé ».

IC