Le Conseil norvégien pour les réfugiés (CNR) a lancé mardi 22 janvier 2019, un appel aux autorités du Nigeria et du Cameroun à fournir une assistance « immédiate » à des milliers de civils nigérians qui fuient la violence dans leur pays.
Pays le plus peuplé d’Afrique avec plus de 140 millions d’habitants, le Nigeria est secoué, depuis près d’une dizaine d’année, par une violence extrémiste religieuse du groupe radical musulman, Boko Haram. Plus de 10’000 personnes ont péri dans des actes de violences (attentats, attaques, razzias, etc..) de cette nébuleuse, qui lutte pour une islamisation du géant de l’Afrique noire.
Citant le HCR (Haut-commissariat des Nations-Unies aux réfugiés), le NCR a indiqué dans un communiqué, que la semaine dernière, plus de 9’000 nigérians ont traversé la frontière, pour se rendre au Cameroun, après une « attaque meurtrière » de leur ville de Rann, dans le nord-est du pays. Malheureusement, ils se sont vu refuser l’asile, et contraints au rentrer chez eux. Or, le tour forcé de civils dans des zones de violence constitue « une violation » des accords internationaux et régionaux, tels que l’Accord tripartite, qui garantissent la protection et les droits fondamentaux des personnes déplacées de force, a rappelé le NCR.
VIVE PREOCCUPATION
Pour Eric Batononon, Directeur de pays au Nigeria pour le CNR, cité également ans le texte, les autorités du Nigeria et du Cameroun doivent fournir « l’assistance et la sécurité nécessaires » aux personnes déplacées, et permettre aux travailleurs humanitaires de les aider.
Le Conseil se dit « profondément préoccupé » par les violences récentes à Rann où « il n’y a plus d’organisation d’aide ». Ce qui aurait permis de faire une « évaluation précise des besoins humanitaires et du nombre de personnes restant dans la ville ».
Basé à Oslo, en Norvège, le NCR est soutenu par la DDC (Direction du développement et de la coopération), l’agence suisse d’aide au développement. Il est présent dans les 13 pays d’Afrique suivants : Cameroun, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Kenya, Mali, Nigeria, Somalie, Afrique du Sud, Soudan, Tanzanie et Ouganda.
Ibc