Le Musée ethnographique de l’université de Zurich (MEUZ), ceux des cultures de Bâle, et d’histoire de Berne participent à une initiative du Goethe institut en Afrique au sud du Sahara, visant à la mise en réseau de musées d’Europe et d’Afrique.
Les initiateurs de ce projet de l’institut culturel d’Allemagne sont aussi en contact avec les musées ethnographiques de Neuchâtel et de Genève.
Selon M. Thomas Laely, Directeur –adjoint au MEUZ, cette initiative a été lancéee en juillet 2018, sous le titre « Conversations–débats de musées». « C’est notre intérêt de mettre en relation les musées en Europe avec ceux d’Afrique, et vice-versa, et les musées africains entre eux », a-t-il souligné, dans une interview à reflets Suisse-afrique.
Depuis le début du projet, « des débats-rencontres » ont eu dans ce cadre, à Kigali (Rwanda), Kinshasa (République Démocratique du Congo), Dar es Salam (Tanzanie), Ouagadougou (Burkina Faso), Windhoek, en Namibie, Lagos, au Nigeria et Accra, au Ghana.
PRESENTATION DU PROJET
« Le projet vise à donner une plus grande envergure aux musées des deux côtés, c’est-à-dire d’Europe et d’Afrique. Nous pouvons gagner beaucoup en échangeant, avoir des informations sur les façons d’approche, de travail muséologique de nos collègues en Afrique, dans les différentes régions du continent », a estimé M. Laely. Car, a-t-il poursuivi, il y a des musées « très intéressants » en Afrique, par exemple à Nairobi (Kenya), Lagos, Ibadan (Nigeria), Saint-Louis, Dakar (Sénégal, et à Bamako, au Mali. Ces musées « nous intéressent beaucoup », a-t-il encore dit.
De leurs côtés, les muséologues africains s’intéressent aux activités de leurs collègues d’Europe, ce qui fait que c’est projet « terre à terre, plus pratique que théorique ». « En Europe, nous nous intéressons, par exemple, à la façon dont nos collègues africains construisent une banque de données de leurs collections avec quelles rubriques ou comment ils structurent leurs réserves de musées ». « Ces échanges professionnels sont importants et fructueux pour tous les partenaires », a-t-il encore dit.
SOUTIEN DE LA CONFEDERATION
Interrogé sur un soutien de la Confédération au partenariat entre le MEUZ et des musées d’Ouganda, marqué par des expositions temporaires d’objets et de récipients de lait, M. Laely a indiqué n’avoir pas de soutien de son pays. « J’ai essayé une fois d’obtenir un financement de la Confédération, qui a une enveloppe financière spéciale pour ce genre de projets. Mais, puisque l’Ouganda n’a pas signé les Conventions de l’UNESCO de MUNUWAR, l’une des conditions pour la Confédération d’entrée matière, ma démarche n’a pas abouti », a-t-il fait observer.
Du côté ougandais, il y a eu plusieurs tentatives de ratification de la Convention par le gouvernement qui n’ont pas abouti, a-t-il conclu.
IC