Les participants aux Troisièmes Conversations régionales pour la prévention de l’extrémisme violent d’Alger, tenues les 24 et 25 juin, ont souligné la « complexité » de ces deux phénomènes, évoquant la nécessité d’inscrire les initiatives de prévention, dans une approche « holistique et pragmatique » axée sur la recherche de résultats concrets.
Axée sur le thème : « Investir dans la paix et la prévention de la violence Sahélo-Saharienne », cette conférence était organisée conjointement par le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE), le gouvernement algérien, l’ONU, et le Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme de l’Union africaine (CAERT).
Dans leur déclaration finale, les 80 représentants de gouvernements, d’organisations régionales et internationales, d’autorités politiques, ainsi que de représentants de leaders religieux et traditionnels, de la société civile, et des chercheurs, se sont engagés à jouer un rôle dans la lutte contre ces fléaux.
Ils ont appelé à favoriser la création d’espaces de dialogue, à travers lesquels la cohésion sociale et le lien entre la société et l’Etat se renforcent et consolident le vivre-ensemble pour la paix, en particulier dans les zones marginalisées, urbaines et rurales.
Ils ont plaidé en faveur d’une participation des femmes et des jeunes au processus de développement et de gestion des initiatives de prévention de la violence (religieuse), y compris à travers leur participation à la prise de décision politique.
APPROCHE PREVENTIVE
Tout en préconisant la reconnaissance du lien indissociable qu’il y a entre le rôle central des pouvoirs publics et des acteurs politiques dans la prévention de l’extrémisme violent, ils ont encouragé les autorités à privilégier davantage l’approche préventive dans leurs stratégies de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
Ils ont estimé qu’il faut engager le dialogue entre les forces de défense et de sécurité et les communautés, ainsi qu’avec les responsables politiques, afin de renforcer le climat de confiance et une meilleure compréhension de leurs rôles respectifs, et si besoin de corriger les comportements abusifs.
Quant aux médias, ils ont été invités à œuvrer à une sensibilisation sur la prévention de l’extrémisme violent en faisant valoir les expériences réussies.
Il faut aussi placer la culture, la citoyenneté et l’éducation, formelle mais également au sein des familles, au cœur des dispositifs de prévention de l’extrémisme violent, a conclu la conférence d’Alger.
Les conversations régionales sur la prévention de l’extrémisme violent : investir dans la paix et la prévention ont été initiées en 2016, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action du Secrétaire général des Nations Unies pour la prévention de l’extrémisme violent. Elle faisait suite à celles de juin 2016 à Dakar (Sénégal), et de juin 2017 à N’Djamena en 2017.
Ibc