Le retrait de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), du Burkina Faso, du Mali et du Niger, pays de concentration de la coopération suisse en Afrique, est « devenu effectif », ce mercredi 29 janvier 2025, a annoncé l’Organisation dans un communiqué.
Depuis sa création à Lagos, en mai 1975, lors d’un Sommet des Chefs d’Etat ouest-africains, la CEDEAO enregistre ainsi, pour la deuxième fois, la défection de membres fondateurs. En 2000, la Mauritanie dont le premier Président Moctar Ould Daddah avait participé à sa création, s’en est retirée. Les dirigeants du pays à l’époque ont alors expliqué vouloir de se concentrer au développement de l’Union du Maghreb arabe (UMA).
Quant aux pays des « Trois Frontières » ou pays du grand Sahel, dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par coup d’Etat, ils ont quitté la CEDEAO, et créé, en 2023, l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
PORTES OUVERTES
Dans son communiqué destiné à « éviter toute confusion et perturbation » dans la vie et les activités des populations pendant cette période de transition, la CEDEAO a indiqué que malgré leur départ, « dans un esprit de solidarité régionale, dans l’intérêt de leurs populations, les portes de la CEDEAO restent ouvertes » trois Etats.
Pour se faire, elle a invité ses Etats membres, à reconnaître les passeports et cartes nationales d’identité nationaux des citoyens des trois pays, portant le logo de la CEDEAO. Elle a recommandé de continuer à traiter « les biens et services » provenant des trois pays, conformément au Schéma de libéralisation des échanges de la CEDEAO (SLEC) et à la politique d’investissement.
En outre, elle a demandé aux Etats, de permettre aux citoyens des trois pays concernés, de continuer à bénéficier du droit de circulation, de résidence et d’établissement sans visa, conformément aux protocoles de la CEDEAO, jusqu’à nouvel ordre.
DISCUSSIONS
Dans le même ordre d’idées, elle a appelé les gouvernements à apporter tout « le soutien et la coopération nécessaires » aux fonctionnaires de la CEDEAO, originaires des trois pays encore en fonction au sein de l’Organisation, dans le cadre de leurs missions au sein de la Communauté.
« Ces dispositions resteront en vigueur jusqu’à ce que les modalités du futur engagement avec les trois pays soient pleinement déterminées par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO », a précisé le communiqué.
La Commission a mis en place une structure pour faciliter les discussions sur les modalités avec chacun des trois pays.
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