Plus de trente-quatre-mille migrants irréguliers dont les nationalités ne sont pas précisées, sont arrivés aux îles Canaries à bord d’embarcations provenant des côtes ouest africaines, entre janvier et octobre 2024, a indiqué mardi 7 janvier 2025, le ministre sénégalais de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le Général Jean-Baptiste Tine.
Lors d’une réunion officielle à Ziguinchor, (sud), il a précisé que ce sont au total 34’162 migrants clandestins qui ont pu atteindre l’archipel espagnol de l’océan atlantique, à bord de 502 pirogues de fortune dont 64, parties du Sénégal. Il n’a pas fourni de bilan des pertes en vies humaines, lors de ces voyages périlleux.
Il a cité des « des données statistiques centralisées « par le Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI). Créé en mars 2024, ce comité transversal, est composé de représentants de plusieurs ministères, tels que ceux de l’Intérieur et de la sécurité publique, de la justice, des Forces armées, ainsi que des Organisations intergouvernementales sur la migration, les droits humains.
DYNAMIQUES MIGRATOIRES
Pour le Général Tine, « la migration en tant que phénomène global et complexe est un défi majeur pour les Etats, en raison des dynamiques démographiques et économiques qu’elle engendre ».
Le ministre sénégalais dont les propos ont été rapportés par l’Agence de presse sénégalaise (APS), a ajouté que dans le contexte africain et particulièrement en Afrique de l’ouest, elle prend « une dimension particulière ». « Le Sénégal, en tant que pays de départ, de transit et de destination, se trouve au carrefour des dynamiques migratoires », avec des impacts significatifs tant pour les migrants eux-mêmes que pour les politiques publiques, a-t-il encore dit.
Le Général Jean-Baptiste Tine installait à Ziguinchor, des délégations du CILMI pour la région et pour le département. Chef-lieu de l’ncienne région de Casamance, la ville de Ziguinchor est à la croisée des chemins: proche des côtes de l’Atlantique et frontalier avec la Gambie et la Guinée Bissau. Ce qui en fait « un point stratégique pour les mouvements migratoires », estimé le ministre sénégalais.
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