
L’Office fédéral de la culture (OFC) va allouer environ 1,1 million de CHF (769,4 millions de francs CFA), à 14 musées suisses, dans les deux années à venir (20225-2026) pour leurs projets de recherche de provenance de biens culturels.
Il s’agit de travaux de recherche destinés à retracer l’origine d’un patrimoine culturel au passé potentiellement problématique et d’en communiquer ensuite les résultats.
Depuis 2016, la Confédération soutient les recherches de provenance de musées tiers, qui était axé, au départ, sur l’art spolié à l’époque du national-socialisme. Puis, depuis 2018, il a été élargi aux recherches sur des biens culturels issus de contextes coloniaux et archéologiques. Dans ce cadre, en juillet et décembre 2023, la Suisse a restitué à l’Egypte et à la Libye, des biens culturels spoliés.
PROCEDURE PENALE
Pour l’Egypte, il s’agissait d’une œuvre archéologique, composée du fragment d’une statue du roi Ramsès II, vieille de plus de 3’400 ans.
Dans le cas de la Libye, c’était un vestige archéologique de grande valeur, de 19 centimètres de haut, représentant la tête d’une jeune femme en marbre et datant de la période comprise entre le 1er siècle avant Jésus -Christ et le 1er siècle après lui. Il avait été confisqué dans le cadre d’une procédure pénale dans le canton de Genève.
APPELS A PROJETS
Les musées bénéficiaires ont été retenus à l’issue d’un Appel à projets (AAP) de l’OFC, connu en Suisse sous l’appellation de Mise au concours de contributions, pour la période 2025-2026. Cet AAP a enregistré la participation de 34 musées et institutions.
Pour la première fois, une majorité des demandes concernait des objets issus du contexte colonial ou archéologique, une évolution que l’OFC salue et qui reflète les priorités du Message Culture 2025-2028.
RECHERCHES D’ORIGINE
Outre les projets de recherche de provenance, le financement de l’OFC aux musées leur permettront aussi de mener des démarches de digitalisation et de mise en valeur de fonds d’archives, ainsi que des projets de recherches et de médiation, en collaboration avec des pays d’origine.
A noter que parmi les 14 musées qui seront soutenus, huit d’entre eux obtiennent des financements pour des recherches sur des biens culturels issus de contextes coloniaux ou archéologiques.
Les six autres sont soutenus pour des projets de recherches de provenance sur des biens culturels potentiellement spoliés à l’époque du national-socialisme.
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