Au deuxième jour des travaux du Centre international de déminage humanitaire de Genève (CIDHG), à Dakar, la chargée de programme de coopération internationale, Mme Rama Elias, s’entretient avec reflets suisse-afrique sur le contenu et les objectifs de l’atelier.
Présentation du séminaire
Ce séminaire se tient dans le cadre du programme francophone qui vise à promouvoir la coopération régionale entre les pays francophones d ’Afrique de l’ouest, d’Afrique centrale et du Sahel, confrontés au problème des mines, des engins explosifs ou des restes de guerre.
C’est le premier atelier francophone du genre sur la gestion de l’information sur les mines que nous organisons avec les pays concernés. Nous avons à peu près 33 participants, provenant des divers pays, allant de Dakar (Sénégal) à Kinshasa (République démocratique du Congo), dont j’ai parlé tout à l’heure. Cet atelier est donc une plateforme d’échanges entre les pays participants, notamment autour de la gestion de l’information sur la lutte contre les mines. Dans cette plateforme, il y a un partage d’expériences, des échanges, de discussions sur les défis et solution que nous pourrions relever dans la région. Il s’agit aussi de promouvoir un système de gestion de l’information que notre Centre a mis en œuvre au profit des Etats affectés par les problèmes anti-mine, qui s’appelle Système de gestion de l’information anti mine (IMSMA). L’atelier aborde ce sujet et permet d’échanger avec les partenaires, pour la mise en place d’un système SISMA COR dans ces pays.
Motivation
En effet, depuis 2006, notre Centre est engagé, à travers le programme de coopération régional francophone, à la suite de demandes des pays de la région qui ont souligné l’importance des échanges de coopération. Récemment encore, en 2020, la question des engins non explosifs, (malheureusement répandue dans la région du Sahel), il y a eu un renouvellement de ces demandes pour que notre centre puisse étudier la possibilité d’organiser des ateliers comme celui-là. Nous en avons tenu un, à Genève où nous avons travaillé avec 10 pays concernés et 39 pays de la région. Cet atelier a été l’occasion de relever les défis dans la région.
Nous sommes maintenant engagés, et avons recherché des fonds pour la tenue de l’atelier de Dakar. Nous sommes reconnaissants à la Suisse, à la France et à l’Allemagne qui ont soutenu, financé et aidé à sa réalisation.
Appréciation du séminaire
En premier lieu, il y a la participation des Etats membres des deux Conventions : celle d’Ottawa et celle contre les bombes à sous-munitions. C’est donc une opportunité pour les pays engagés dans leur obligation internationales envers ces Conventions. J’en profite pour dire que dans notre établissement, « Maison de la Paix » à Genève, nous logeons les deux Convenions. Ce qui fait qu’il y a un intérêt des pays. Cela montre aussi un engagement, au niveau étatique. Car, la majorité de ces Etats sont signataires de ces deux Conventions.
C’est vrai que la question des engins explosifs improvisés est maintenant rependue dans la majorité des pays sahéliens (Mali, Burkina et Niger) qui en souffrent. Mais, il y a aussi dans d’autres pays, comme le Sénégal et la Mauritanie, le problème des champs de mines qui datent de l’époque coloniale ou liés à des conflits. Donc, cette notion de contamination «résiduelle» est toujours présente dans ces pays.
N’oublions pas que les mines causent des problèmes de santé publique. Des personnes et des animaux peuvent en être victimes. En plus, elles posent un problème d’accès et d’exploitation pour l’agriculture. Les conséquences des mines sont énormes.
Les pays de la région, qui sontn engagés, travaillent sur plusieurs secteurs : assistance aux victimes, éducation, aux risques, ar exemple. Il y a des opérateurs qui travaillent en partenariat avec les autorités nationales pour soutenir et aider les pays, à avoir la sécurité, et la mobilité des populations en toute sureté, sans être victimes de mines.
Propos recueillis par IC