Selon un bilan provisoire du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) en Afrique de l’Ouest et centrale, basé à Dakar (Sénégal), depuis le début de l’année 2024, 14 travailleurs humanitaires ont été tués, 13 autres, blessés, et 23 autres encore, enlevés dans la sous-région.
Dans un communiqué publié, lundi 19 août, à l’occasion de la Journée internationale de l’aide humanitaire, l’Organisation onusienne a déploré la poursuite des attaques contre les travailleurs humanitaires dans cette partie de l’Afrique. Elle a mis en garde contre l’échec à protéger les civils dont les travailleurs humanitaires. L’inaction face à la protection les civils et des travailleurs humanitaires est au centre des préoccupations de la Journée. D’autant plus que durant la première moitié de l’année, ce sont 5’562 civils qui ont péris lors d’attaques en Afrique de l’Ouest et centrale.
ATTENTAT DE BAGDAD
Pour OCHA, dans les 26 pays ouest et centrale de l’Afrique, l’accès à l’aide humanitaire devient de « plus en plus difficile », en raison de l’insécurité croissante et des effets de la crise climatique. La situation est exacerbée par le manque de financement, les contraintes d’accès et le besoin d’une plus grande acceptation. La communauté humanitaire développe des moyens innovants pour travailler plus étroitement avec les communautés affectées et les responsabiliser dans la définition de la réponse humanitaire, y compris pour des actions anticipatives en vue d’atténuer les crises avant qu’elles ne surviennent.
La Journée mondiale de l’aide humanitaire commémore l’attentat à la bombe, contre l’hôtel Canal à Bagdad, en Irak, le 19 août 2003, qui a tué 22 travailleurs humanitaires, dont le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Irak, Sergio Vieira de Mello.
Rfl s-a/KL/HI