Soudan : Première cargaison humanitaire transfrontalière partie du Tchad

Un premier convoie humanitaire transfrontalière, partie du Tchad pour le Soudan, est arrivé le 29 novembre à destination, grâce à la facilitation du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU.

Il était affrété par l’Organisation non gouvernementale (ONG) Relief international et comprenait des fournitures médicales et nutritionnelles, destinées à soutenir plus de 185’000 personnes.

Depuis le 15 avril, le Soudan est le théâtre d’affrontements pour le contrôle du pouvoir, entre les Forces armées soudanaises (FAS), qui soutiennent le Général Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, et les Forces de soutien rapide (FSR) du Général Mohammed Hamdan Daglo dit Hemetti, leur commandant. Le conflit a fait plus 6’000 morts, et provoqué le départ de plus de 1,5 million de personnes du pays vers les pays voisins : Soudan du Sud, Tchad, République centrafricaine, Ethiopie, entre autres. Plus de deux millions d’autres personnes ont fui leurs foyers pour trouver refuge dans des lieux plus sûrs à l’intérieur du pays.

Selon OCHA, le 23 novembre, les partenaires ont également atteint l’Etat du Darfour-Centre à bord d’un convoi transportant des fournitures médicales depuis la ville de Kosti, dans l’Etat du Nil Blanc (Soudan), pour la première fois depuis le début des combats en avril. Le convoi était parti le 18 octobre, mais avait été bloqué en raison de l’insécurité.

INSECURITE ALIMENTAIRE

Les groupes vulnérables, notamment les femmes, les enfants, les personnes handicapées, les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, continuent d’être confrontés à de graves conditions d’insécurité alimentaire.

Le conflit prolongé provoque des déplacements, des limitations de l’accès à l’assistance et la perturbation des moyens de subsistance, ce qui exacerbe l’insécurité alimentaire parmi les personnes les plus vulnérables.

Les conditions d’insécurité alimentaire de crise et au-delà (Phase 3+ de l’IPC) vont très probablement s’étendre à l’ensemble du pays, alors que le Soudan entre dans la période de soudure typique entre juin et septembre. Les personnes déjà en situation d’insécurité alimentaire verront très probablement leurs conditions se détériorer et leurs capacités d’adaptation déjà faibles diminuer, ce qui les rendra très vulnérables aux impacts directs et indirects du conflit en cours sur les conditions de sécurité alimentaire.

HI