Le risque mondial moyen de Blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme (BC/FT) est passé de 5,25 en 2022 à 5,31 en 2023, a constaté l’Institut de Bâle sur la gouvernance (IBG), basé en Suisse.
Cet organisme est un centre de compétences international indépendant pour le renforcement de la gouvernance et la lutte contre la corruption dans le monde. Il a publié lundi 13 novembre, son rapport annuel 2023 sur la corruption et la Lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (BC/FT).
Selon le document, les risques ont augmenté dans quatre des cinq domaines mesurés par l’indice Bâle AML : la corruption et les pots-de-vin, la transparence et les normes financières, la transparence et la responsabilité publiques, et les risques politiques/juridiques.
L’analyse des données du Groupe d’action financière (GAFI) montre « un déclin continu » de l’efficacité des systèmes de LBC/FT à l’échelle mondiale. Les scores d’efficacité sont passés du niveau déjà faible de 30% à 28 % au cours des deux dernières années. Parmi les domaines les moins efficaces figurent ceux qui sont essentiels à la LBC/FT : l’utilisation « abusive » d’organisations à but non lucratif pour le financement du terrorisme, la transparence des bénéficiaires effectifs, la surveillance, les poursuites, la confiscation et les mesures visant à empêcher la prolifération des armes de destruction massive. Certains de ces domaines posent également problème, en termes de conformité, tout comme les nouvelles technologies, ainsi que la réglementation et la surveillance « des facilitateurs », qui sont des entreprises et des professionnels non financiers, désignés.
RECMMANDATIONS
En Afrique au Sud du Sahara, les risques moyens de BC/FT (Blanchiment de capitaux et financement du terrorisme) restent supérieurs à la moyenne mondiale. Près des deux tiers des pays de la région sont dans la catégorie « à haut risque », et environ un autre tiers obtient le niveau « le plus bas » possible en matière d’efficacité des mesures de LBC/FT. Compte tenu des problèmes de sécurité de la région, la faiblesse des résultats en matière d’efficacité des mesures visant à prévenir la prolifération des armes de destruction massive et l’utilisation abusive des organisations à but non lucratif pour financer le terrorisme est « particulièrement préoccupante ».
Face à toutes ces situations, l’Institut appelle les pays à redoubler d’efforts pour comprendre l’évolution des risques de criminalité financière liés aux nouvelles technologies telles que les crypto-monnaies. Il souligne aussi la nécessite de mieux prévenir le financement du terrorisme, en s’attaquant aux fausses organisations à but non lucratif, la confiscation des avoirs criminels, car jusqu’ici, moins de 1 % des flux financiers illicites ont été confisqué.
IC