Burkina Faso : La Suisse condamne le nouveau coup d’Etat du 30 septembre

Le Capitaine Ibrahim Traoré, nouvel homme fort du Burkina Faso. Photo: lefso.net

La Susse a condamné, lundi 3 octobre 2022, le nouveau coup d’Etat survenu vendredi 30 septembre au Burkina Faso, pays de coopération prioritaire de la DDC (Direction du développement et de la coopération), en Afrique.

Une junte dirigée par le Capitaine Ibrahim Traoré a évincé du pouvoir, le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Damiba, lui-même arrivé au pouvoir, en janvier dernier, après avoir renversé le président démocratiquement élu, M. Roch Marc Christian Kaboré. Le Capitaine Traoré, un ancien casque bleu de MINUSMA (Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali) est à la tête du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR).

Dans un communiqué, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a dénoncé cette « nouvelle prise du pouvoir par la force au Burkina Faso, soulignant qu’elle constituait « un facteur d’instabilité supplémentaire pour le pays et l’ensemble de la région ».  Il a appelé « au calme et au respect » de la feuille de route de la transition qui doit aboutir à un retour pacifique à l’ordre constitutionnel, dans les délais impartis.

« La Suisse exprime son soutien et sa solidarité au peuple burkinabè en cette période de crise, et reste engagée en faveur de la paix dans le pays », a conclu le communiqué. Depuis « la rapide dégradation » sécuritaire au Burkina Faso, en 2014, la Suisse apporte un appui à travers un programme régional de prévention de l’extrémisme violent et un soutien aux personnes déplacées (aide humanitaire). L’engagement prévu de la DDC et du SECO (Secrétariat d’Etat à l’économie),  pour la période 2021-2025 est de 156,5 millions CHF (106,1 milliards de francs CFA).

Ibc