Culture : Plus de 220’000 CHF pour un programme de recherche de musées suisses et ougandais

Jardin botanique en Ouganda.

Le programme Coopération Suisse – Afrique en matière de recherche (Swiss – African Research Cooperation= SARECA) et la Loterie cantonale de Zurich  (LCZ) ont décidé de contribuer pour 222’300 CHF (145,5 millions de francs CFA) à une nouvelle phase de coopération entre les musées suisses et ougandaises.

La contribution de SARECO est d’un montant de 16’900 CHF (plus de 11 millions de francs CFA), alors que celle de la LCZ est de 205’400 CHF (134,5 millions de francs CFA).

Intitulée : « Traditional Medicine in Transition – Medicinal Plants in Museum Cooperation between Switzerland and Uganda » (Médecine traditionnelle en transition – Plantes médicinales dans les musées », cette nouvelle phase de coopération muséologue entre la Suisse et l’Ouganda a démarré en 2015. Il s’agit d’un projet conjoint de recherche et d’exposition « participatif » des musées d’Ouganda  (Uganda Museum), de Kampala, la capitale, du Centre culturel d’Igongo (Igongo cultural centre) de Mbarara, en Ouganda occidental, et du Musée et Jardin botaniques de l’Université de Zurich. Le projet porte sur les développements locaux et les significations de la « médecine traditionnelle », en tant que base des soins de santé primaires, et en tant que patrimoine culturel important en Ouganda et en Suisse.

EXPOSITIONS

Selon des estimations, en Ouganda, 80% de la population dépend directement de la médecine traditionnelle, principalement de la médecine par les plantes du fait que les services de santé publique peinent à garantir des soins médicaux de base. Les causes sont: des coûts élevés, des voies de transport mal développées, des possibilités de stockage insuffisantes et la pauvreté chronique. De ce fait, les médicaments ne sont pas facilement disponibles, notamment dans les zones rurales. Ce qui fait que les médicaments à base de plantes sont largement acceptés par la population. Car, les guérisseurs traditionnels et les remèdes sont généralement plus accessibles et plus rapides que les services de santé publics. Dans de nombreux cas, les non-professionnels se soignent eux-mêmes, ainsi que leurs familles, en grande partie avec des recettes traditionnelles à base de plantes.

Dans le cadre du nouveau projet financé par SARECA et LCZ, il est prévu de faire des expositions fixes, mobiles et numériques sur le thème des plantes médicinales, de mettre en œuvre et de développer une collaboration avec les deux musées ougandais et des représentants des communautés locales, de la science et d’organisations non gouvernementales, entre autres.

TL