La PEC (Presse Emblème Campagne), une Organisation non gouvernementale (ONG) suisse dédiée à la protection des journalistes, s’est déclarée jeudi « consternée » par le nombre élevé de journalistes tués dans le monde, au cours des six premiers mois de 2022, dans son semestriel.
En Afrique, le Tchad est le seul pays du continent où un journaliste a été tué depuis le début de l’année. Il s’agit de Evariste Djaï-Loramadji, correspondant de radio « Lotiko », une station chrétienne, qui a perdu la vie en février, lors d’un affrontement intercommunautaire à Sandana, un village du Moyen-Chari, au sud du pays. Plus d’une dizaine d’autres personnes ont été tuées lors des violences.
Pour la PEC, le nombre de journalistes tués entre janvier et juin de cette année est en hausse d’une année sur l’autre, atteignant 100%, soit 72 victimes dans 18 pays, contre 36 morts pour la même période de l’année dernière.
« Tous ces crimes doivent faire l’objet d’enquêtes complètes sans exception, les circonstances de chaque mort devant être élucidées de manière indépendante et leurs responsables jugés », a plaidé l’ONG suisse. Elle a estimé qu’il ne doit pas y avoir d’impunité, tout en réitérant son appel à l’ONU pour l’adoption d’une Convention internationale renforçant la protection des journalistes, avec des mécanismes d’enquête et de poursuite.
Ibc