Access To Wather (A2W = Accéder à l’eau), une Fondation suisse sur l’eau, mène au Sénégal, depuis 2011, un projet de dépollution d’eau pour la rendre potable, par des solutions techniques innovantes dans des hôpitaux, postes de santé et écoles.
En marge des assises du 9e Forum mondial de l’eau de Dakar (21 au 26 mars), les responsables de la Fondation ont organisé une visite guidée, mardi 22 mars, de l’une de ses réalisations au Centre de santé de Yoff, une commune populaire de plus de 100’000 habitants, au nord-ouest de Dakar, la capitale. Cette infrastructure hospitalière de 250 employés (médecins, sages-femmes, infirmiers et infirmières, agents de santé, personnel administratifs) est le premier centre d’accouchement au Sénégal. Chaque mois, entre 500 et 600 femmes y donnent naissance.
L’Ambassadeur de Suisse au Sénégal, M. Andrea Semadeni, conduisait la délégation suisse, composée entre autres, de son proche collaborateur, M. Mathias Domenig, et d’un représentant de la DDC (Direction du développement et de la coopération), M. Pierre Kistler, chef suppléant.
« Le projet Access to Wather est avant tout destiné aux zones rurales, le cas de Yoff est exceptionnel. C’est un quartier populaire où on retrouve tous les caractéristiques du monde rural, à travers sa population venue de tous les horizons », a souligné le président de la Fondation, M. Renaud de Watteville.
SYNERGIE
Dans une pièce minuscule, à l’entrée de l’hôpital, et face à deux appareils fixés au mur, il explique : « le premier, c’est l’ultra filtration, qui élimine de l’eau, les impuretés, virus, et bactéries. Le second, est la machine de traitement d’osmose inverse. Il enlève le sel, les métaux lourds et le fluor ». « En moyenne, les deux appareils traitent 1’500 litres d’eau potable par jour », a souligné pour sa part, M. Badara Diom, représentant local de la Fondation.
Pour le Médecin-chef de l’hôpital, le Dr Abdou Karim Diop, le projet A2W offre plusieurs avantages à l’établissement. Il lui permet d’économiser chaque mois, 300’000 FCFA (470 CHF), qu’il dépensait pour satisfaire ses besoins en eau potable pour les malades et leurs accompagnants. Il contribue à l’amélioration de la santé des malades, qui consomment de l’eau potable.
« C’est une réalisation assez impressionnante », s’est réjoui l’Ambassadeur Andrea Semadeni, à l’issue de la visite des installations. Il a salué la synergie entre le monde académique, la recherche, les milieux financiers, les institutions, qui a aidé à la réalisation du projet. Ces différents partenaires sont : l’Innovation Park de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), la Haute école Arc Jurassienne, la banque Lombard Odier, la ville de Genève, etc…
En 7 ans, A2W a produit plus de 150 millions de litres dans des centres et postes de santé rurales, ainsi que dans écoles des régions de Fatick, sud de Dakar, Matam, au nord-est.
HI