La Suisse et le Ghana ont signé lundi 23 novembre à Accra, un accord sur la protection sur la protection, permettant. Il permet à la Suisse de compenser une partie de ses émissions de CO2 par des projets au Ghana.
C’est le deuxième accord du genre au niveau mondial, conclu par la Suisse, dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, après celui qu’elle a paraphé avec le Pérou, le 20 octobre dernier. Il avait été approuvé le 18 novembre 2020 par le Conseil fédéral (Gouvernement suisse), qui avait donné son feu vert à sa signature.
L’accord, dont l’entrée en vigueur est prévue pour le début 2021, permettra la réalisation de projets liés à la protection du climat, tels que l’implantation de centaines de milliers d’installations solaires décentralisées, en lien avec le Ghana National Clean Energy Program. Ce programme vise à renforcer le développement d’énergies renouvelables et de technologies efficaces sur le plan énergétique, réduisant de ce fait, les émissions de CO2 au Ghana. Il favorise notamment la diminution des quantités de bois et de charbon de bois utilisés comme combustibles dans la cuisine, grâce à des méthodes plus efficaces. Le remplacement des lampes au kérosène et des bougies de paraffine par des technologies solaires et LED est aussi prévu. En outre, il vise à encourager les petites entreprises à utiliser des installations solaires de taille moyenne à la place de groupes électrogènes diesel.
PROTECTION DE LA NATURE ET DES DROITS DE L’HOMME
L’accord oblige La Suisse et le Ghana à utiliser une méthode contre le double comptage des réductions d’émissions réalisées. Il crée aussi des conditions-cadres claires relatives au transfert de réductions d’émissions et la reconnaissance de ces réductions par les deux parties.
Il fixe des critères, garantissant que les projets climatiques menés ne nuisent pas à l’environnement, tout en répondant aux exigences du développement durable, et respectant les droits de l’homme. Il ne tolère aucun soupçon de violation de ces derniers ou de la législation nationale L’atteinte aux droits de l’homme entrainerait la suspension immédiate du transfert du projet. Le respect de ces critères sera contrôlé tout au long de la réalisation des projets climatiques.
L’accord a été signé par vidéoconférence, en présence de la Présidente de la Confédération, Mme Somonetta Sommaruga, Chef du département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) et du ministre ghanéen de l’Environnement, M. Kwabena Frimpong-Boateng.
Pour Mme Sommaruga, à travers cet acte, la Suisse prend ses responsabilités en matière de politique climatique internationale et œuvre en faveur des droits de l’homme.
« En ratifiant l’Accord de Paris, la Suisse s’est engagée à réduire de 50 %, d’ici à 2030, ses émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990 », a-t-elle poursuivi. Et d’ajouter : « si elle entend atteindre cet objectif avant tout par des mesures réalisées dans le pays, elle peut aussi, en vertu de l’Accord de Paris, compenser ses émissions en menant des projets climatiques à l’étranger et en prenant les réductions d’émissions ainsi réalisées en compte dans son objectif ».
IH