Francophonie : Les organisations de parlements se mobilisent pour la libération de Soumaïla Cissé

M. Amadou Soumahoro, Président de l'Assemblée nationale de Côte-d'Ivoire, et Président en exercice de l'APF.

L’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), le Parlement panafricain, et l’Union (UPA) ont  appelé conjointement à la libération de leur collègue Soumaïla Cissé, un député de l’opposition malienne, enlevé par des inconnus armés, le 25 mars dernier au nord du pays.

M. Cissé dont on est sans nouvelles depuis plus de soixante jours, rentrait d’une campagne électorale dans la circonscription de Niafunké, région de Tombouctou au Mali, dans le cadre des élections législatives des 29 mars et 19 avril 2020. Son garde-corps a été tué par les assaillants, lors de la fusillade qui a eu lieu pour son enlèvement. Deux membres de sa délégation ont été grièvement blessés. Toutes les personnes prises en otage au même moment que lui ont été libérées

Président du parti de l’Union pour la République et la Démocratie au Mali (URDM),  M. Sopumaïla Cissé est la première personnalité de premier rang, enlevée, depuis l’émergence de la crise au Mali, en 2012.

« Nous avons espéré un dénouement favorable et rapide durant les premiers jours qui ont suivi l’enlèvement, mais plus de soixante jours après, force est de constater que l’impasse demeure et que Soumaila Cissé continue, hélas, d’être privé de ses libertés dans des conditions, sans nul doute, difficiles » ont écrit les présidents des trois organisations parlementaires.  Il s’agit de MM. Amadou Soumahoro, président de l’Assemblée nationale de Côte-d’Ivoire, et président en exercice de l’APF, Roger Nkodo Dang, président du Parlement panafricain, et Mohamed Ali Houmed, président de l’Assemblée nationale de Djibouti, et président de l’Union parlementaire africaine.

«ATTEINTE GRAVE A LA DEMOCRATIE»

Pour ces responsables de parlements, l’enlèvement de M. Soumaila Cissé « éprouve ses proches, ainsi que l’ensemble de la famille politique malienne ». « Au-delà de la figure politique, la prise d’otage de M. Cissé porte préjudice aux efforts engagés par le Mali, ses voisins du Sahel et la communauté internationale pour assurer la paix et la sécurité au nord du Mali », ont-ils ajouté.

Selon eux, l’enlèvement d’un parlementaire est « une atteinte grave » aux principes démocratiques et aux libertés fondamentales. « Conscients de la complexité de la situation et de son caractère éminemment sensible, nous tenons à saluer le travail et les efforts entrepris par le gouvernement de la République du Mali pour établir un dialogue avec les ravisseurs de M. Cissé et obtenir sa libération dans les plus brefs délais », ont-ils indiqué.

IC