La Suisse et l’Afrique de l’ouest ont engagé la lutte contre l’usage et le trafic illégal de médicaments contrefaits qui font chaque année, qui font chaque année plus de 100’000 morts en Afrique et ailleurs, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
En Afrique de l’ouest, la lutte s’intensifie. Chaque jour davantage, les saisies de faux médicaments se multiplient au Sénégal, en Guinée notamment. En janvier dernier, un sommet ouest-africain avait réuni à Lomé, au Togo, plusieurs Chefs d’Etat ou leurs représentants pour réfléchir ensemble sur un accord international, qui criminalise le trafic de faux médicaments.
En Suisse, le nombre de saisies de ces médicaments contrefaits ou importés frauduleusement dans le pays a doublé en 2019 par rapport à 2018, soit 7’781 contre 3’203, a annoncé Swissmedic, l’autorité d’autorisation et de contrôle des produits thérapeutiques en Suisse.
Ces saisies ont été faites conjointement par Siwissmedic et l’Administration fédérale des douanes (AFD), à la faveur de la procédure administrative raccourcie dite « procédure simplifiée ». C’est une procédure qui permet notamment de retirer du marché, davantage de stimulants de la fonction érectile, mais aussi de stupéfiants et de psychotropes illégaux, protégeant ainsi la santé de ceux qui les ont commandés. Car, ces médicaments contrefaits et importés illégalement représentent un risque sanitaire important.
Les statistiques des saisies montrent que le nombre de médicaments contrefaits ou de mauvaise qualité fabriqués en Inde ayant transité par des entrepôts ou des négociants polonais pour arriver en Suisse a été étonnamment élevé en 2019. Singapour et la Grande-Bretagne restent des plaques tournantes privilégiées.
IH
