FMI : Le gouvernement suisse souhaite adhérer aux Nouveaux accords d’emprunt

Le Gouvernement suisse souhaite adhérer aux Nouveaux accords d’emprunt (NAE) du Fonds monétaire international (FMI). Il a soumis aux Chambres fédérales (parlement et sénat) un texte allant dans ce sens, pour approbation.

Les NAE sont un filet de sécurité financière que le FMI peut déployer en cas de crises menaçant le système monétaire et financier international. Ils ont été proposés en 1995, à la suite de la crise mexicaine de 1994 qui avait soulevé des craintes quant aux capacités de mobilisation financière du FMI, face à l’importance croissante des mouvements de capitaux sur les marchés financiers mondiaux.

Ils ont été adoptés début 1997, lors du déclenchement de la crise asiatique avec 34 milliards de DTS (Droits de tirages spéciaux) mobilisables auprès de 38 Etats membres, mais ne sont effectivement entrés en vigueur qu’en novembre 1998, puis activés pour la première fois, en décembre 1998 au profit du Brésil.

A l’occasion de l’assemblée annuelle 2019, les membres du FMI s’étaient prononcés pour leur réforme, en doublant leurs ressources allouées à ces nouveaux accords.

Par l’intermédiaire des NAE, les 40 pays contractants – ou leurs banques centrales – mettent à la disposition du FMI des devises permettant de financer les mesures de soutien lorsque les ressources ordinaires de cet organisme sont insuffisantes.

Une éventuelle adoption du message du Conseil fédéral par les Chambres fédérales portera la contribution suisse aux NEA, de quelque 250 milliards CHF (154,2 milliards de francs CFA) à 500 milliards CHF (308,4 milliards de francs CFA). Elle permettra aussi à la Suisse de souligner son statut de partenaire « systémiquement important et crédible » des institutions de Bretton Woods, tout en confirmant sa position, dans le système financier et monétaire international.

IC