Afrique de l’Ouest: « Stabilité relative» durant le premier semestre 2019, selon l’ONU

M. Mohamed Ibn Chambas, Représentant Spécial du Secrétaire- général de l'ONU en Afrique de l'ouest et au Sahel.

M. Mohamed Ibn Chambas, Représentant Spécial du Secrétaire- général et chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), a présenté, le 24 juillet 2019, au Conseil de sécurité, le dernier rapport du secrétaire-général sur les activités d’UNOWAS.

Selon ce rapport, une grande partie de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel a vécu une stabilité « relative » en termes de paix et de sécurité durant le premier 2019. De nouveaux progrès ont été enregistrés dans la consolidation de la démocratie dans la région, à travers des élections présidentielles réussies au Nigéria, au Sénégal et en Mauritanie, ainsi que des dialogues politiques au Bénin, au Burkina Faso et au Ghana.

Un autre cycle d’élections présidentielles « à forts enjeux » est prévu pour l’année prochaine au Burkina Faso, en Côte- d’Ivoire, au Ghana, en Guinée (Conakry), au Niger et au Togo. Il faut s’attaquer dès à présent, aux « causes potentielles » de conflits qui pourraient avoir lieu lors de ces scrutins. « C’est  une priorité majeure », a suggéré M. Ibn Chambas.

Sur un autre plan, il a exprimé ses préoccupations « face à l’instrumentalisation » du pouvoir judiciaire à des fins politiques, dans certains cas, ainsi qu’au sentiment d’impunité prédominant pour les crimes violents, portant atteinte au respect de l’Etat de droit.

Le diplomate ghanéen s’est aussi appesanti sur la situation sécuritaire « instable » dans l’ensemble du Sahel. Dans cette partie de l’Afrique, a-t-il dit, l’escalade de la violence et de l’insécurité a provoqué une crise humanitaire sans précédent, qui a mis dans le besoin 5,1 millions de Burkinabè, Nigériens et Maliens. Au Burkina Faso, 226 incidents liés à la sécurité ont contribué à accélérer le déplacement des populations. Le nombre de personnes déplacées a été multiplié par cinq passant de 47’000 en décembre 2018 à 220’000 déplacés internes et à plus de 25’000 réfugiés en juin 2019, a fait remarquer M. Mohamed Ibn Chambas.

HI