Sénégal: L’ancienne Conseillère fédérale Ruth Dreifuss à Dakar pour la lutte contre la drogue

Mme Ruth Dreifuss à Dakar, le 11 septembre 2018. (Photo; Abdoulaye Bä)

Dakar, 11 septembre 2018- Mme Ruth Dreifuss, ancienne Conseillère fédérale et présidente de la Commission globale de politique en matière de drogues www.globalcommissionondrugs.org, et le président Olusegun Obasanjo, ancien Chef de l’Etat du Nigeria, ont présenté conjointement mardi à Dakar, au Sénégal, la « Loi type sur les drogues pour l’Afrique de l’Ouest ».

La cérémonie a eu lieu lors d’une rencontre régionale de haut niveau de membres de gouvernements, de parlementaires, d’organisations de la société civile de représentants de la justice, des forces de sécurité, des médecins, de chercheurs, etc…  Elle était organisée par la Commission Ouest-Africaine sur les Drogues (COASD), avec le soutien de la Fondation Kofi Annan.

Dans un  document publié à cette occasion, la COASD a estimé que les lois sur les drogues en Afrique de l’Ouest ont « échoué à réduire autant la consommation que le trafic illégal ». « En faisant ce constat dès 2014, la Commission ne cesse de demander aux Etats de la région, de changer leurs lois ». Certains d’entre eux sont ouverts à cette réforme.

Dans une communication sur l’exemple suisse de réforme de la politique en matière de drogues https://phonenumberlookuponline.com ,  Mme Dreifuss a indiqué que celle-ci est axée sur une approche de santé publique qui a concentré ses efforts sur la réduction des risques et les options de traitement. « Dans un régime de démocratie directe, ces réformes ont régulièrement été approuvées lors de votations populaires », a-t-elle rappelé, ajoutant que c’est aussi « en grande partie parce que la population était informée des faits et des résultats positifs ».

Pour le Général Obasanjo, « en Afrique de l’Ouest, ce sont encore les consommateurs, les petits trafiquants et les passeurs de drogues qui sont arrêtés et emprisonnés ». L’ancien président du Nigerai qui est aussi le président de la Commission Ouest-Africaine sur les Drogues, a ajouté que les lois nationales en vigueur « stigmatisent et pénalisent les consommateurs ». « Or, les marginaliser ou les incarcérer ne va pas résoudre le problème. Au contraire, cela aggrave les problèmes de santé et exerce une pression énorme sur des systèmes de justice pénale déjà surchargés», a-t-il fait remarquer.

La Loi type sur les drogues propose de mettre fin aux peines « disproportionnées » pour la possession de petites quantités de drogues. Elle offre une voie « mesurée » vers la dépénalisation de la consommation et de la possession pour usage personnel, partant du principe qu’une personne consommatrice qui n’est plus menacée de prison sera en mesure de chercher plus facilement des soins et de l’aide.

IC